Christiane Taubira se dit désormais pour la vaccination obligatoire
Selon la candidate à la présidentielle « le pass vaccinal, c’est une obligation vaccinale ». Elle pense donc que Macron « aurait pu prendre la décision d’une obligation vaccinale », dans C à vous.
Dans la lutte contre la propagation du coronavirus, Christiane Taubira veut finalement contraindre mais « en expliquant ». La candidate à la présidentielle, qui avait été épinglée à l’automne après des propos controversés sur la vaccination, s’est dite favorable au principe de la vaccination obligatoire plutôt qu’au pass vaccinal mis en place par l’exécutif depuis lundi.
« En fait le pass vaccinal, c’est une obligation vaccinale. Je pense que le président de la République aurait pu prendre la décision d’une obligation vaccinale », a déclaré lundi l’ex-ministre de la Justice dans C à vous sur France 5. « Je n’ai pas les conseils du Conseil de défense, ni d’un conseil scientifique, mais tirant la logique de la décision que prend le président de la République, il semble qu’il vaille mieux imposer le vaccin, donc faisons le franchement ».
En prenant parti en faveur de l’obligation vaccinale sans toutefois en préciser les contours et le périmètre, Christiane Taubira rejoint la position du Parti socialiste qui défend cette même obligation. Le 18 décembre, lors d’une visite en Seine-Saint-Denis, Christiane Taubira avait pourtant estimé que le gouvernement était « dans son rôle quand il choisit le pass vaccinal et pas la vaccination obligatoire », ajoutant que la vaccination était « notre meilleure arme contre la pandémie ».
Les critiques de Véran
En septembre elle avait tenu des propos sur la vaccination qui avaient déclenché une polémique et lui avaient valu les foudres du ministre de la Santé, Olivier Véran qui s’était dit « effaré », l’accusant même de « lâcheté ». Interrogée sur le fait qu’elle n’appelait pas les Guyanais à se faire vacciner, elle avait répondu : « Je suis un responsable politique qui n’est pas en exercice et qui par conséquent ne dispose pas des éléments d’information qui lui permettraient formellement de donner consigne. Je considère que je tiens un propos responsable ».