La Haute Autorité de santé autorise Paxlovid, la pilule anti-Covid-19 de Pfizer
La Haute Autorité de santé (HAS) a autorisé, ce vendredi 21 janvier, l’utilisation de l’antiviral Paxlovid du laboratoire Pfizer comme traitement curatif contre le Covid-19. Il s’agit du premier antiviral anti-Covid à obtenir une autorisation d’accès précoce sur le marché.
Sur la base de l’avis de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), la Haute Autorité de Santé « autorise l’accès précoce au traitement Paxlovid (nirmatrelvir/ritonavir) du laboratoire Pfizer pour les adultes atteints de Covid-19 ne nécessitant pas d’oxygénothérapie et à risque élevé d’évolution vers une forme grave de la maladie ».
Il s’agit donc d’un traitement avant tout destiné aux populations à risque (personnes âgées, individus immunodéprimés…).
Cette pilule est administrée par voie orale à raison de trois comprimés par jour pendant cinq jours. Il est recommandé de la prendre dès que possible après le diagnostic positif au Covid-19 et au maximum dans les cinq jours suivant l’apparition des symptômes.
Efficace contre le variant Omicron, ce traitement réduirait d’environ 85 % le risque d’être hospitalisé ou de mourir du Covid-19, selon des études cliniques.
Uniquement sur prescription
La HAS relève toutefois que l’antiviral est contre-indiqué chez les personnes avec une insuffisance hépatique sévère ou une insuffisance rénale sévère. Elle pointe également le risque important d’interactions médicamenteuses lors de la prise de Paxlovid pour les patients qui suivent un autre traitement.
” On a réservé 500 000 doses en 2022 et les premières livraisons – quelques milliers de doses – sont attendues dans une semaine “, a annoncé jeudi l’entourage du ministre de la santé, Olivier Véran, à l’Agence France-Presse. Son déploiement se fera notamment par le biais de prescriptions par les médecins généralistes pour le retirer dans toutes les pharmacies.
Les antiviraux représentent un complément-clé des vaccins pour se protéger du Covid-19, notamment parce qu’ils sont très faciles à administrer.
Jusqu’à présent, seul le laboratoire concurrent Merck proposait un antiviral ayant été testé en phase finale. Mais son traitement ne réduirait que de 30 % les hospitalisations et les morts chez les adultes à haut risque, avait-il fait savoir en novembre.