Journée mondiale de lutte contre l’obésité : 23% des Guadeloupéennes seraient concernées
Contrairement à l’Hexagone où le taux d’obésité est le même chez les femmes que chez les hommes, les femmes sont plus nombreuses à être touchées par l’obésité dans les départements, régions et collectivités d’Outre-Mer.
Ils révèlent que, de façon générale, alors que 8 % de la population de l’Hexagone âgée de 15 ans ou plus se déclare en « mauvais » ou « très mauvais » état de santé, en Guadeloupe, Martinique et Guyane, ce pourcentage atteint plutôt 14%.
Des femmes plus touchées
Sur la question de l’obésité en particulier, dans les DROM (Départements et Régions d’Outre-Mer), les femmes présentent une santé perçue plus dégradée que les hommes a contrario de l’Hexagone, où les deux sont sur le même plan. « Alors que le taux d’obésité est le même pour les femmes et les hommes en métropole (15 % versus 14 %), celui des femmes est plus élevé que celui des hommes dans les DROM, l’écart le plus important se situant à Mayotte. Les femmes de 15 ans ou plus sont 23 % à être obèses en Guadeloupe et en Guyane, 25 % à l’être en Martinique, 20 % à La Réunion et 34 % à Mayotte ».
Une situation qui s’expliquerait principalement par une mauvaise alimentation et un manque d’activité sportive.
Moins de fruits et légumes, plus de boissons sucrées
Dans les DROM, l’étude a montré une consommation moins fréquente de fruits et de légumes que dans l’Hexagone, à l’inverse des boissons industrielles sucrées. Le niveau de vie médian inférieur (-20% aux Antilles par rapport à l’Hexagone) serait l’une des explications.
« Alors que les fruits y sont très présents, 45 % de la population de 15 ans ou plus en Guadeloupe mangent des fruits tous les jours, 39 % en Martinique, 42 % à La Réunion, 30 % en Guyane et 16 % à Mayotte contre 59 % des métropolitains du même âge ».
À l’inverse, la consommation quotidienne de boissons industrielles sucrées est plus fréquente dans les DROM qu’en métropole sauf en Martinique : 12 % des Guadeloupéens de 15 ans ou plus en consomment tous les jours, 9 % des Martiniquais, 16 % des Guyanais, 13 % des Réunionnais et 15 % des Mahorais contre 10 % des Métropolitains de 15 ans ou plus.
La pratique du sport, qui peut être onéreuse, est moins fréquente dans les DROM qu’en métropole, indique encore l’étude : 30 % de la population de 15 ans ou plus en Guadeloupe déclare faire du sport toutes les semaines, 35 % en Martinique et à La Réunion, 31 % en Guyane et 21 % à Mayotte contre 45 % en métropole.